Toulouse. Teachers, parents, doctors… They question the health protocol in schools
Through Lucie Fraissé
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Elementary schools move on to stage 3. This is one of the announcements made at the end of the defense council which was held this Monday, December 6, 2021. An orange level which requires the wearing of a mask for elementary school students indoors and outdoors, a limitation of the mixing of students, and encourages the practice of sport outdoors.
In elementary school, test rather than close classes
But this stage 3, however more restrictive, does not call into question the “contact-tracing” protocol put in place since November 29. Since this date, the courses elementary and kindergarten are no longer closed from the first positive Covid-19 case, as was the case since last spring. Now after a confirmed case, all students in the class must be tested and can return to class upon presentation of a negative result. The class only closes if there is at least three positive cases among students.
But this strategy of “tester rather than shutting down” is far from unanimous. Christopher is the father of two children attending kindergarten and primary school in Pins-Justaret, near Toulouse. His son contracted the Covid, like several children in the school, just after the implementation of this new protocol. The father denounces a “Inconsistent and dangerous management of government. The new protocol makes us take risks that could be avoided only so that parents can continue to work. “
Teachers “revolted” according to the unions
With this new protocol, Minister Jean-Michel Blanquer pursues two objectives: “Keep schools open, while protecting the health of students and staff ”. On the first point, the protocol has proved its worth. According to the latest report published by the rectorate of Toulouse this Friday, December 3, at the end of the first week of implementation of this new protocol, the number of closed classes fell in Upper Garonne : there were 22 in the department, against 142 a week earlier.
We pursue two fundamental objectives: to keep schools open while protecting the health of students and staff.
From Monday, there will be no more class closures from the first case of # COVID-19[FEMININE en primaire mais un dépistage systématique de la classe : pic.twitter.com/3XuDpqO6OP— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 25 novembre 2021
Des classes qui restent ouvertes, mais des enseignants « révoltés ». C’est en tout cas ce que décrit Alexia Séguin, secrétaire du syndicat SNUIPP-FSU 31 : « C’est incompréhensible d’avoir allégé ce protocole sanitaire, rien ne le justifie, fustige la syndicaliste. C’est une mise en danger de tout le monde. Tout cela est dicté par des considérations économiques, ce n’est pas du tout une politique de santé publique ».
La syndicaliste poursuite : « On va à l’usure totale des enseignants, il ya de plus en plus d’arrêts maladie se combine à une pénurie et ça remplace sur le département. »
Des tests effectués plus rapidement ?
Une problématique à laquelle est notamment confrontée une école de Toulouse, comme l’explique les parents d’élèves FCPE de la maternelle Curie, aux Minimes. « Quatre maîtresses sur six sont en arrêt maladie pour cause de Covid sur l’école. Trois Atsems sont également arrêtés », expliquent-ils dans un courrier adressé à la rédaction d’Actu Toulouse, ce lundi 6 décembre 2021. « Aucun remplacement n’est mis en place, de sorte que les enfants sont redispatchés dans les classes restantes, donnant lieu à des classes bondées, et faisant fi du protocole sanitaire qui préconise le non-brassage des groupes ».
Les parents d’élèves qui parlent de « cluster » au sein de l’école, ont réclamé qu’un dépistage généralisé soit organisé dans l’établissement. « Nous l’avons demandé dès la semaine dernière et il va être mis en place… le 16 décembre ! Soit 15 jours après le début du cluster. Autant dire que l’épidémie a le temps de s’installer et que ce dépistage sera inutile pour la contenir ».
« Il n’y a pas de réactivité », abonde Alexia Seguin. « Il doit être en capacité de faire une campagne sur site dès le moment où il y a des cas positifs ».
Un protocole « déconnant »
Médecin généraliste à Fronton, le docteur Jérôme Marty n’a pas l’habitude de prendre des pincettes pour dénoncer la gestion du Covid-19 par le Gouvernement. Interrogé par Actu Toulouse jeudi dernier, le président du syndicat UFML avait fustigé un « protocole Blanquer complètement déconnant ».
“Jusqu’ici, dès qu’il y avait un enfant positif, on fermait la classe., on teste les élèves en écartant ceux qui sont positifs. Sauf qu’on oublie complètement qu’on est contaminant deux jours avant de là les symptômes. L’élève en question peut donc avoir le temps de contaminer plein de gosses, sans avoir toujours été testé positif. à le bouchon. Ou, le plus gros flux de contaminations virales, ce sont les écoles.
Davantage de dépistage et taux d’incidence en hausse
Le passage au stade 3 du protocole sanitaire suffira-t-il à enrayer la hausse du taux d’incidence chez les plus jeunes ? Un temps évoqué, l’avancée des vacances de Noël au mardi 14 décembre 2021 a finalement été écartée. Les deux semaines de vacances permettront-elles de freiner l’évolution du taux d’incidence chez les élèves de primaire et de maternelle ? Ou faudra-t-il atteindre l’élargissement de la vaccination aux plus jeunes, qui fait aussi partie des hypothèses de travail du gouvernement ?
En attendant cette potentielle amélioration, la stratégie de dépistage va en s’intensifiant. L’académie annoncéit ainsi 7622 tests réalisés la semaine du 15 au 22 novembre (dernières données publiées), contre 5 626 tests réalisés la semaine qui précédait.
Et les tests ne se font pas que dans le cadre des écoles : les dépistages réalisés chez les 6-10 ans en Haute-Garonne explosent ces dernières semaines. Santé publique France annonce ainsi un taux de dépistage à 17 860 /100 000 pour la semaine glissante du 26 novembre au 2 décembre. Il n’était que de 12 067 /100 000 pour la semaine glissante du 11 au 26 novembre 2021.
Et comme quand on cherche on trouve, le taux d’incidence augmente fortement dans cette catégorie d’âge. Ainsi, selon les données du site Santé publique France, le taux d’incidence chez les 6-10 ans pour la semaine du 26 novembre au 2 décembre 2021 1 053 cas positifs sur 100 000 habitants. Il n’était que de 615 cas sur 100 000 habitants pour la semaine qui précédait.
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